8-11aout2013Oppikoppifestival




C’est parti pour le Oppikoppi Festival, le royaume de la poussière, « In dust we trust » est une devise du festival, et le soir elle forme comme un brouillard dans les lumières, la moitié des festivaliers se promènent avec un cache-poussière sur le nez, je les imite vite, ça fait cow-boy. Les journées chaudes sont suivies de nuits glaciales (plus de 20 degrés d’écart !).
Comme on n’a pas de tentes et que j’ai un souvenir presque honteux de nos pauvres petites tentes au milieu des camps suréquipés des locaux au Splashy Fen il y a deux ans (cf blog avrilmai2011), on s’est payé une tente safari au Harrambee Tented Hotel, un hôtel temporaire de toile avec lit et prise électrique, douche et WC à proximité et copieux buffet de petit-déj, c’est cher mais bon sang le petit confort est appréciable.
Il y a 6 scènes, 1 grande, 3 moyennes, une électro derrière la petite butte et une plutôt acoustique en haut du « koppi » où se trouve un petit bar sympa, là ou a commencé l’aventure Oppikoppi il y a 19 ans avec moins de 1000 personnes, à présent il y a 20 000 festivaliers et une soixantaine de groupes..
 
Nous avons assisté à une première mondiale dans un festival : les possesseurs de telephones Samsung (sponsor du festival) Galaxy 4 pouvaient commander des bières qui leur étaient parachutés par un drone, c’était assez surréaliste et cela donnait lieu à une belle foire d’empoigne à l’arrivée de la bière tombée du ciel.
Jeudi 8 je me souviens d'un groupe métal avec un chouette nom piratesque : Facing the Gallows (Face à la potence), un groupe instrumental : Kidofdoom et un groupe sympa au petit bar en haut : Some grow Young.
Vendredi 8 on voit le meilleur groupe du festival Fuzigish, (https://www.facebook.com/FUZIGISH), du ska punk, on cause avec Jay le chanteur, simple et sympa, voila un groupe à faire venir à La Réunion. On voit Tumi (qui a perdu en route The Volume) et j’avoue que je suis resté un moment devant Bittereindeer, de l’électro avec un vrai chanteur et un beau graphisme vidéo projeté en arrière plan. La tète d’affiche est Jack Parow, « pirate des Caravan Parks » et star du Zef (rap blanc afrikaner), c’est loufoque et entrainant, un (pas vraiment) subtil mélange de beaufitude et de rébellion. Les journaux et tout le festival ont annoncé son arrestation la veille mais apparemment il a pu rejoindre le festival au dernier moment.
Samedi 10 on aime bien Cortina Whiplash (https://www.facebook.com/cortinawhiplash), un girl band plutôt « riot », on prend contact, encore un groupe à faire tourner à La Réunion. La tète d’affiche sont les américains de The Deftones, du Nu Metal mais c’est plutôt mou, j’ai préfèré Mass Hysteria ou Black Bomb A au Palaxa.
On a vu plein de groupes de rock afrikaans, des super connus en Afrique du Sud mais on n’accroche pas trop à leur style.
On a aussi discuté avec le programmateur, allez, on y croit : l’année prochaine un ou plusieurs groupes réunionnais à l’affiche du Oppikoppi…
 
Dimanche11aout retour à Johannesburg, à Melville (où on n’est pas retourné depuis quelques années), on y retrouve le resto pizzeria The Ant, toujours aussi bien ; le bar The Ratz par contre semble se rapprocher du coté branchouille de la Force, tant pis.
Lundi12aout on ramène la voiture (recouverte d’une couche de poussière d’Oppikoppi qui fait peur à voir) à l’aéroport. Je ne retrouve pas le pub qui servait des Guinness pression dans le grand terminal des départs.
Good Bye South Africa.

5-6aoutGaboroneBotswana 7aoutMarakeleNP



On quitte Maun pour Gaborone la capitale du Botswana par la route de l’Ouest, la Trans-Kalahari, plus de 900 bornes dans des paysages arides avec très peu de villes jalonnant le parcours.

Gaborone est une grosse ville sans architecture ou monument notable.

On rentre en Afrique du Sud par les postes frontières de Sikwane-Derdepoort, la route est goudronnée coté Botswana mais de l’autre coté il faut encore avaler 20 bornes de piste.
Pour se rapprocher du Oppikoppi Festival, on passe la nuit au Thaba Nkwe Lodge à Thabazimbi à coté du Marakele National Park où on passe l’après-midi, une piste de montagne vous amène à un sommet avec une vue grandiose, il y a aussi des animaux sauvages of course.


1-5aoutMaun(Okavango)




On arrive à Maun la capitale de l’Okavango où on a pris une chambre au Okavango River Lodge, un backpacker sympa, bien situé au bord de l’eau avec des chambres au confort correct et un très agréable et bon bar-restaurant. Ils savent faire des T-Bone steaks bien saignants et la bière locale s’appelle la St Louis, on se croirait à la maison.

On part une journée pour la Moremi Game Reserve qui abrite parait-il 30% de la population totale de Wild Dogs (lycaons) en Afrique, animal en voie de disparition sur lequel Pascale fait une fixation. On ne verra pas de Wild Dogs mais le guide est sympa et raconte des trucs intéressants, pour les animaux on commence à être blasé sauf quand des éléphantes accompagnées de petits traversent la route juste derrière nous en barrissant, l’air un peu agressives et que le chauffeur arrête la voiture et coupe carrément le contact pour qu’on profite du spectacle, je vois une petite lueur d’inquiétude dans le regard de Pascale qui en oublie de prendre des photos.

Le jour suivant on part pour une balade en Mokoro (pirogue propulsée par une perche) et c’est une véritable expérience que de glisser silencieusement sur l’eau du delta de l’Okavango au milieu des roseaux.


31juillletBotswana


Le poste frontière le plus proche de Mapungubwe est Pontdrift mais apparemment seuls des 4x4 y passent, on part donc pour Platjan, le suivant sur la frontière mais bon il valait peut-être mieux chercher plus loin, il faut parcourir 20 km de pistes coté sud-africain pour arriver à des « border posts » dont l’utilité semble peu évidente. Coté sudaf un garde à qui on demande si ça passe avec une petite voiture répond "Maybe"(Peut-être) ! Un très étroit radier permet de traverser le Limpopo (en saison sèche uniquement on suppose) et coté Botswana les gardes semblent surpris de notre arrivée. Une garde-frontière nous fait remplir des papiers, un gradé arrive des bungalows en face du poste, nous souhaite la bienvenue au Botswana, appose quelques tampons et repart vers son bungalow. J’inscris notre heure de passage sur le registre, aucune voiture n’est passée depuis deux heures. J’espère pour eux que les gardes sont relevés assez souvent. Coté Botswana il faut encore parcourir 27 km de piste dans une zone déserte avant de rejoindre une route goudronnée.
Nous voila au Botswana, pays un peu désertique et il y a des ânes partout, en une journée dans ce pays j’ai vu plus d’ânes que durant toute ma vie. Il y a aussi de nombreux bœufs, des chevaux et des cavaliers qui montent à cru, des autruches, … Tout cela traversant régulièrement la route, la conduite demande une attention constante. Direction le delta de l’Okavango au Nord, on fait 700 bornes et nous nous arrêtons à la tombée de la nuit à Gweta au Planet Baobab, joli Lodge doté d’un superbe bar mais avec des huttes bien trop chères pour ce qu’elles offrent.

29-31juilletBalernoBushLodge-MapungubweNP



On quitte le Kruger par la porte de Phalaborwa, àTzaneen pause à l’office du tourisme pour demander la meilleure route pour rejoindre le Mapungubwe National Park au Nord à la frontière du Botswana, l’employée nous conseille la route par Musina, je demande –« Elle était fermée après les inondations ? – Oui mais maintenant elle est rouverte. » Très bien on file vers le Nord, la route est bordée de grands baobabs.
A Musina on prend la route de Mapungubwe et au milieu celle-ci est … fermée pour travaux, qu’une avalanche de crottes d’éléphants engloutisse l’office du tourisme du Limpopo… Une piste en terre part sur notre droite, on la suit pour voir où ça mène, un gardien à une barrière nous explique qu’il s’agit d’une route privée mais que vu l’heure tardive il nous autorise à l’emprunter afin de rejoindre la route principale après les travaux à condition de rouler très doucement car la poussière soulevée endommagerait le coton prêt à être récolté . On traverse donc une immense ferme sud-africaine avec des champs de coton immaculé à perte de vue et des hectares de vergers, impressionnant.
On va dormir au Balerno Bush Lodge, quelques bungalows construits avec gout et originalité, cachés dans un creux ombragé entre deux petits massifs rocheux, comme une mini-ravine, un endroit qui donne envie de se poser. http://www.balernobushlodge.co.za/gallery.html
Sur le coté ouest au sommet du bloc rocheux se trouve un siège, c’est ici que l’on capte le mieux le réseau téléphone mobile.
On visite le parc Mapungubwe, pas très grand mais joli avec un agréable boardwalk dans un bout de forêt protégée par une barrière électrique et de grandes terrasses en bois offrant des vues superbes sur le Limpopo au point de jonction des trois frontières Botswana-Zimbabwe-Afrique du Sud, un petit piton arbore le drapeau botswanais, les deux autres pays semblent manquer d’esprit cocardier.

Mapungubwe est un site archéologique où on a trouvé le fameux rhinocéros d’or, c’était la capitale d’un royaume médiéval africain qui commerçait déjà avec l’Asie, eh oui, l’Afrique a une Histoire, n’en déplaise à un ex président français. On voit peu d’animaux mais les nombreux arbres fracassés montrent qu’il y a des éléphants par ici, nos hôtes du Balerno nous raconteront que depuis les inondations, les barrières électriques ont été emportées et que les éléphants sont sortis des parcs au grand dam des habitants qui font le guet et s’entraident mutuellement quand un troupeau de pachydermes approche de fermes ou d’habitations usant des klaxons de 4x4 et coups de feu pour les éloigner. Tous les gens qui vous parlent des éléphants, rangers comme fermiers, vous disent que oui bien sûr, il faut les protéger, mais quand même, quelle nuisance parfois, c’est une armée de bulldozers qui passe et il faut oublier les forêts, seuls les anciens arbres très grands et solides leur résistent.