29déc.2013-16jan.2014AfriqueduSud


Dimanche 29 décembre : Aéroport de Jo’burg, midi, on a pris la voiture de location la moins chère et, bien sûr, le coffre est tellement petit que notre valise ne rentre pas complètement dedans, on s’était pourtant déjà fait la remarque, je crois, qu’il fallait louer dans la gamme au-dessus de la plus économique pour ne pas finir dans un pot de yaourt. Vroum… plein sud pour le Smoking Dragon Festival (https://www.facebook.com/smokingdragonfestivals) qui se déroule à l’Amphitheatre Bacpackers (http://www.amphibackpackers.co.za), au pied du Drakensberg, à la frontière N-E du Lesotho, petit pays enclavé au centre-est de l’Afrique du Sud. On avait déjà séjourné dans ce chouette backpacker (cf le blog avril 2011) qui organisait un petit festival qui monte, cette année ils vont passer le cap des mille festivaliers. On a réservé une piaule avec salle de bain dans le backpacker, parce que comme je l’ai déjà dit pour le Oppikoppi, on est grands, on a du boulot, alors fini l’époque des plans galères, un peu de confort pendant la gueule de bois du lendemain de concert, c’est appréciable à notre âge. Il y a une seule scène, un grand bar extérieur (avec de la bière Whindhoek, ma préférée, cool), un stand de bouffe, plus le joli bar du backpacker avec piscine (vite méga crade) et mini jacuzzi (vite vidé).
On croise les Cortina Whiplash (ou plutôt elles reconnaissent Pascale dans la foule) qu’on avait rencontré au Oppikoppi 2013 et qu’on fait venir à La réunion pour une tournée en mars/avril. On retrouve aussi Purity et Loopy, chanteuse et bassiste des Fruits and Veggies, rencontrées au Splashy Fen 2011, toujours aussi déjantées et une bière scotchée à la main. On est vanné, on n’a presque pas dormi la veille, pris l’avion aux aurores, essayé vainement de dormir un peu en vol sans laisser trop de salive gommer notre col, roulé quelques heures dans une nouvelle bagnole en pensant sans cesse « conduire à gauche, à gauche ». On regarde donc le début du festival en éclusant quelques bières jusqu’à The Moths (http://themothssurf.bandcamp.com/album/beware-of-2), un groupe instrumental sympa, surf, western, psyché, chaipakoi, et on va s’allonger un peu. Pascale est perdue pour la cause, je me relève pour une dernière bière et voir Deaf Commission mais ça ne me réveille pas, je dors debout et c’est quand même mieux allongé…
30 décembre : On suit sur internet l’avancée du cyclone Bejisa qui vient droit sur la maison, une autre Windhoek SVP, j’abandonne l’idée d’alterner avec du Jaggermeister, y a que Charlou pour boire ça, un jour peut-être… Dans l’après-midi on voit The Dollfins (https://www.facebook.com/thedollfins), super groupe, encore un groupe avec des filles tiens. Le soir on voit avec plaisir Desmond and the Tutus, le groupe sudaf au nom le plus rigolo, qu’on avait déjà vus chaipukan.
31 décembre : On a bien emmené du Paracétamol hein ? Cool ! En fin d’après-midi encore un trio qui dépote : Black Math (https://www.facebook.com/pages/Black-Math/162644847130775) et le batteur est… une fille, le guitariste (et chanteur) est aussi celui des Fruits and Veggies. Fridge Poetry (http://fridge-poetry.bandcamp.com/album/retro-neon-contradiction) est un groupe ska qu’a l’air sympa mais dont la trompettiste ne semble pas trop maitriser son instrument, surtout que ces enfoirés d’ingé-son la mettent bien en avant, d’ailleurs les mecs du son ont pas l’air trop laeksa dans l’ensemble, allez, je balance, la boite c’est Kingston Sound. Et puis tout s’accélère : les Fruits and Veggies balancent leur excellent afro-punk même si le batteur semble avoir absorbé une substance qui passe mal et les Cortina Whiplash envoient juste derrière, puis il y a Bittereindeer qu’on avait vus au Oppikoppi, très bon même si on n’est pas fan d’électro mais là je suis trop déchiré pour calculer…conscience…trou noir…conscience-…Bonne année quand même…
1er janvier : On a réservé une nuit de plus au Backpacker pour pouvoir récupérer tranquille, les Cortina finissent leur dernière bouteille de Kraken, une marque de rhum local qui les sponsorise, le camp se vide petit à petit. On va respirer l’air (encore plus) pur de la montagne au joli Royal Natal National Park voisin. Le café restaurant Little Switzerland, à quelques kilomètres du backpackers dispose d’une vue superbe et abrite un sympathique zèbre, qui fait la joie des enfants de passage (et de Pascale).

2-6 janvier : Direction Durban, on dort au Happy Hippo backpackers, à deux pas de la plage et du uShaka Marine World. Le cyclone Bejisa est passé près de la cote Ouest de La Réunion, la maison et les chiens vont bien, ouf, merci Clément et le frangin d’avoir géré.
On essaie les bars rock qu’on nous a conseillés pendant le festival : le Amsterdam Bar (https://www.facebook.com/amsterdamdurban.co.za), glou glou, le Dropkick Murphys (https://www.facebook.com/dropkickmurphysfloridaroad) où y a même pas de brune irlandaise à la pression, pfff.
Samedi 4 janvier concert au Winston Pub (https://www.facebook.com/TheWinstonPub) où on retrouve 4 groupes qui étaient au festival : The Deaf Commission, Fridge Poetry (avec la trompettiste pas en avant ça passe mieux), Black Math, excellent et Fruits and Veggies, à fond. Le Winston Pub organise des concerts rock au rez-de-chaussée et à l’étage il y a une boite branchée et c’est cocasse de voir ces deux univers voisiner quelques instants, les punks éclusant des bières et fumant sur le trottoir et les party-goers faisant sagement la queue devant l’escalier menant à la boite…
A Durban on peut aussi déguster un bon café au Factory Café (https://www.facebook.com/thefactorycafe), installé dans une ancienne usine, sympa et arty ; et manger des Bunny Chow partout : un pain de mie évidé et rempli de curry (il y a une grosse communauté indienne à Durban), ça cale bien, surtout un lendemain de cuite.
A la Durban Art Gallery (à l’étage du City hall, au dessus du musée d’histoire naturelle qui abrite des restes de dodo mauricien et des animaux empaillés dans leur décor naturel pas trop mal fait, avec le son qui va avec quand on appuie sur un bouton, on s’en lasse pas, ouahhh, vas-y, remets le lion…) ; à la Galerie donc, jusqu’au 14 février se tient l’exposition « Impressions of Rorkes Drift – The Jumuna Collection » et là, on reste bouche bée devant tous ces travaux, dessins, gravures, … réalisés dans les années 60 par des artistes noirs hébergés au Rorke’s Drift Art and Craft Centre, lié à une église luthérienne. Ces œuvres sont surprenantes par leur modernité et l’indépendance d’esprit que montre les artistes en ces sombres années d’apartheid. Malheureusement il n’y a pas de catalogue, on demande à la personne qui est là s’il y a des affiches, il n’en a plus mais va décrocher celle qui est sur le mur pour nous la donner… Thank You.
  
6-8 janvier : Go (South)West, on longe (quand la route le permet) l’Océan Indien jusqu'à son point de jonction avec l’Atlantique. Le 6 janvier, on dort à East London au Sugarshack Backpackers (un peu décrépit), face à la plage (bondée de monde la journée car située quasi en pleine ville).

Le 7 janvier on fait la pause méridienne à Jeffreys Bay, jolie station balnéaire avec un chouette resto : Kitchen’s Window. Le soir on dort à Knysna qu’on avait déjà visité, capitale de l’huitre sud-africaine, mais le resto Oyster Company sur la lagune a été remplacé par un autre pas terrible, à la carte il n’y a plus la douzaine d’huitres accompagnée de sa bouteille de blanc pour un prix modique, je suis déçu…

8-11 janvier Conrad B. a gentiment proposé de nous héberger dans sa charmante petite maison de vacances de Bredasdorp, la clé est bien dans sa cachette secrète, la région, dans l’intérieur des terres, est une plaine à moutons, on va vite au supermarché s’acheter des côtes d’agneau dont on va se faire une orgie au braai pendant quelques jours.
A moins d’une heure de route de Bredasdorp, se trouve Cape Agulhas, le cap des aiguilles (nom apparemment lié à une trouble histoire d’aiguilles de boussoles des premiers navigateurs portugais) où l’Océan Indien rencontre l’Océan Atlantique, c’est ici que se trouve le vrai Cap austral de l’Afrique. Je m’attendais à une côte de falaises et de roches déchiquetés mais ce ne sont que baies de sables fins et jolis villages (à maisons de style colonial hollandais) de bord de mer (ça me fait un peu penser à l’Irlande en été finalement).
 Arniston bay est, parait-il, un des plus beaux coins d’Afrique du Sud mais suite à de grosses pluies, de nombreuses routes sont inondées et on ne peut y accéder. Napier, un village voisin de Bredasdorp est très plaisant avec une rue centrale bordée de restaurants et bars qui servent une très bonne bière brassée localement (http://www.napierbrewery.co.za).

11-12 janvier on repart vers le Nord et l’intérieur des terres à travers le Karoo, on dort le 11 à Graaf Reinet au Obesa Lodge, on visite la Valley of Desolation locale (Camdeboo National Park) et le soir on dine à l’excellent Coldstream restaurant.

Le 12 janvier on arrive à Bloemfontein, capitale de l’Etat Libre (on dort dans un B&B tranquille, Villa Deane), on n’est encore jamais passé par là, c’est une grande ville étudiante mais ce sont encore les vacances, néanmoins le mythique bar Die Mystic Boer est ouvert, c’est sympa, la bière est pas chère et ça doit être un chouette endroit pour les concerts (https://www.facebook.com/pages/Die-Mystic-Boer-Bloemfontein/121865867832531).

13-16 janvier : On arrive à Jo’burg ou on a pris une chambre au Gandhi’s backpackers, confortable mais pas très bien situé, un peu trop éloigné des quartiers sympas.
Le 14 on visite le De Wildt Cheetah and Wild Dog Centre au Nord de Johannesburg (https://www.facebook.com/pages/Ann-van-Dyk-Cheetah-Centre-De-Wildt/179485742133680), qui abrite des Guépards (Cheetahs), Wild Dogs et autres animaux en danger d’extinction (Honeybadger, caracal, serval, vautour blanc, …). Pascale peut enfin voir des Lycaons (Wild dogs) de près, ça y est elle veut changer de métier et bosser là…

A quelques centaines de mètres du Gandhi Backpackers on découvre par hasard un joyau caché de la ville, le restaurant portugais Adega do monge (http://www.adegadomonge.co.za) avec de vrais plats gouteux, des gésiers, des coques (clams en anglais), … c’est délicieux et à un prix très raisonnable. Pascale a attrapé une bonne crève et on ne pourra pas se faire de concerts ou bars rock les derniers jours, on va quand même à Melville manger au Ant Cafe (https://www.facebook.com/TheAntCafe), notre resto préféré de 7th Street.