Je viens de finir La Ligne de front de Jean Rolin, récit de voyage en Afrique Australe en 1987, et cela me confirme dans mon opinion : J.R. est le meilleur auteur de récit de voyages vivant. Ce n’est pas bien mais je ne résisterais pas au plaisir facile de la citation :
« Il y a deux choses également absurdes dans un voyage dont le projet et le tracé n’obéissent à aucune nécessité impérieuse, c’est le début et la fin. Entre-temps, on peut toujours se dire que l’on relie ces deux points, et les difficultés de toutes sortes auxquelles se heurte la réalisation d’une entreprise aussi simple dans son principe lui confèrent jour après jour une légitimité provisoire, sans doute, et volatile, mais suffisante, au moins pour un esprit relativement peu exigeant, enclin à considérer par exemple que l’existence d’une roue se justifie par le fait qu’elle tourne. Mais par où commencer, et pourquoi s’arrêter là plutôt qu’ailleurs ? »
Pour notre part, nous en sommes au mitan de notre séjour, il va falloir choisir ce que nous faisons désormais, il y a deux options pour le w-e suivant (de Pâques), continuer vers le Cap et participer au festival « Rock the River » [www.rocktheriversa.co.za] qui a l’air bien rock, ou remonter vers le KZN vers le « Splashy Fen Festival » [www.splashyfen.co.za], vieux festival à la réputation plus country, « soft ». Nous nous décidons pour le Splashy Fen parce que plus on descend, plus il fait froid et ça commence à bien faire, et surtout, Florent à Pietermaritzburg veut aussi faire un festival et il a réussi à trouver des tentes et des sacs de couchage, ce qui simplifie beaucoup la logistique et ses amis locaux lui conseillent de faire le Splashy Fen qui est quand même devenu une institution ici, c’est le « Woodstock » local. Va donc pour le festival au pied du sud Drakensberg malgré une vague appréhension lorsque font irruption dans mon cerveau reptilien des images cauchemardesques me représentant entouré de barbus flower power dans des effluves d’encens.
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