12 avril PSJ - Pendant ce temps au Swaziland

A la lecture des journaux locaux je constate que le vent de révolte qui agite le nord du continent semble avoir soufflé jusqu’au Swaziland, dernière monarchie absolue d’Afrique subsaharienne, pays jusqu’alors engourdi dans son respect des traditions et du roi. Les manifestations prévues par les syndicats et l’opposition démocratique ont bien sur été interdites parce qu’elles ne respectent pas « les règles en vigueur », des check-points militaro-policiers couvrent le pays et de nombreux leaders opposants sont arrêtés et harcelés s’ils ne sont pas en exil, le régime swazi montre son vrai visage qui n’est pas celui d’une monarchie bonhomme. Le (jeune) roi est pourtant un despote éclairé, il y a quelques années, pour faire face à l’épidémie de sida il a décrété pour toutes les jeunes filles du royaume une interdiction de rapports sexuels, lui-même n’étant pas concerné évidemment puisque deux mois plus tard il épousait une jeune fille de 17 ans, le pays est sans doute le champion de la polygamie dans le monde, le roi a déjà plus de 10 épouses mais il a encore de la marge pour égaler son père qui a laissé 120 veuves officielles. Ceci dit le président sud africain, un zoulou, a lui aussi plusieurs épouses suivant la tradition de son ethnie et est fiancée à une princesse swazie, des mauvaises langues prétendent que cela peut expliquer le silence prudent des autorités sud africaines face aux évènements dans le petit pays voisin, heureusement les syndicats et partis d’Afrique du Sud soutiennent les réformateurs swazis.

Mais tout cela est assez lointain, après tout, il en faudra plus pour me couper l'appétit ; à Port St Johns, le N.E.W.S. est un excellent petit restaurant, j'y commande mon premier "eisbein" (jarret de porc) du séjour et il est délicieux, tendre au coeur et la couenne croustillante comme des gratons... yummy

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