22-24juin2012 NewYorkNY

New York, c’est cher, on va emprunter de nombreux péages alors qu’on n’en avait croisé aucun en deux mois de route, et pour dormir comptez plus du double des tarifs habituels (sans compter le parking). On réserve une chambre au Motel 6 de Brooklyn qui se révèle très correct et pas trop mal placé, ce qui est bien à New York c’est qu’il y a des métros et bus toute la nuit.

On va trainer le premier soir dans le quartier de Williamsburg au Nord de Brooklyn, on s’arrête au hasard au Charleston Bar et du tata poum monte du sous-sol, on découvre la cave de Noise Garage et des 40 spectateurs, l’endroit est petit et sombre à souhait, la pièce est partiellement inondée suite à l’orage de l’après-midi et cinq groupes jouent ce soir-là : Tenrec (qu’on a raté) et Serious Heart Attack http://www.myspace.com/seriousheartattackband sont du coin et les trois suivants sont des Australiens : Cuntz avec un chanteur apparemment bien parti, dans une veine TheFall-esque http://www.myspace.com/seriousheartattackband, Bone (un peu trop expérimental) et Dozers avec un batteur qui défouraille, un bassiste qui finit les doigts en sang, et un guitariste chevelu headbanguiste http://dozers.bandcamp.com. Jim, le chanteur de Serious Heart Attack nous demande si on est australiens et, chose incroyable, le pote qui est à ses cotés connait La Réunion puisqu’il a une amie réunionnaise, il nous dit qu’on est bien tombé si on aime le rock indé, que le quartier devient de plus en plus branché et que les rockeurs doivent se déplacer toujours plus vers l’Est et les quartiers populos.
On visite Manhattan, c’est grand, c’est haut et le soir on va au Union Hall, un bar lounge de Brooklyn, très confortable avec une bibliothèque au mur, des fauteuils et deux pistes de bocca (un croisement entre le bowling et la pétanque), au sous-sol il y a un concert punk-hardcore, ça commence tôt et on a raté Uzuhi (des japonais de NY) et Poor Lily, reste World War IX http://www.myspace.com/worldwarix et Cult War http://www.myspace.com/CVLTWAR dont le chanteur s’asperge de bière pour se recoiffer et en fait profiter le public (Eric, sors de ce corps !). A la fin le chanteur fait monter les musiciens du début pour jouer avec lui et fait durer le show dans un joyeux bordel (Eric, sors de ce corps !). Pour une fois le public dépasse les cinquante personnes.
Dimanche c’est la New York Pride, la première des Gay Pride au monde s’est tenu ici en 1970, c’est gai, coloré, extravagant, il y en a pour tous les gouts, drag-queens, chihuahuas, cuir et moustaches, …
Le soir on a trouvé un concert de groupes queercore, gaypunk, ça a l’air bien, à l’entrée du bar on nous demande comme souvent une I.D. (pièce d’identité) et comme d’habitude on sort nos permis de conduire français et le type nous répond qu’il n’accepte que les passeports comme papiers étrangers… C’est l’unique fois où on se fera refouler en Amérique, c’est toujours rageant comme expérience mais en même temps c’est presque flatteur de se faire refuser l’entrée d’un bar parce qu’on ne peut prouver qu’on a plus de 21 ans alors qu’on en a plus du double. Heureusement il y a plein d’autres bars à coté, on est dans l’East Side de Manhattan, personne ne nous redemandera une pièce d’identité, on finit la soirée dans le bien nommé Iggys (à la vue du bar je me suis retenu de justesse de gueuler IGGYYYY comme au bon vieux temps du Cyclone Café).

Un avantage énorme du Motel 6 de Brooklyn est le voisinage immédiat du Mike’s Diner, ouvert 24h/24 et où on va se faire des petits déj. copieux : pancakes, waffle, œufs, bacon et saucisses. Ce n’est qu’à la fin de notre séjour américain qu’on comprendra enfin que pour demander des œufs au plat pas trop cuit, il faut dire « sunnyside ».

A New York il y a de vraies plages de plusieurs km de long, accessibles très facilement. On aura taté (au moins du pied)  tous les rivages Américains, le Golfe du Mexique en Louisiane, le Pacifique en Californie, les Grands Lacs (Michigan, Erie) et l’Atlantique à New York.

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