On quitte le
Kruger par la porte de Phalaborwa, àTzaneen pause à l’office du tourisme pour
demander la meilleure route pour rejoindre le Mapungubwe National Park au Nord
à la frontière du Botswana, l’employée nous conseille la route par Musina, je
demande –« Elle était fermée après les inondations ? – Oui mais
maintenant elle est rouverte. » Très bien on file vers le Nord, la route
est bordée de grands baobabs.
A Musina on prend la route de Mapungubwe et au
milieu celle-ci est … fermée pour travaux, qu’une avalanche de crottes d’éléphants
engloutisse l’office du tourisme du Limpopo… Une piste en terre part sur notre
droite, on la suit pour voir où ça mène, un gardien à une barrière nous
explique qu’il s’agit d’une route privée mais que vu l’heure tardive il nous
autorise à l’emprunter afin de rejoindre la route principale après les travaux
à condition de rouler très doucement car la poussière soulevée endommagerait le
coton prêt à être récolté . On traverse donc une immense ferme sud-africaine
avec des champs de coton immaculé à perte de vue et des hectares de vergers,
impressionnant.
On va dormir
au Balerno Bush Lodge, quelques bungalows construits avec gout et originalité,
cachés dans un creux ombragé entre deux petits massifs rocheux, comme une
mini-ravine, un endroit qui donne envie de se poser. http://www.balernobushlodge.co.za/gallery.html
Sur le coté
ouest au sommet du bloc rocheux se trouve un siège, c’est ici que l’on capte le
mieux le réseau téléphone mobile.
On visite le
parc Mapungubwe, pas très grand mais joli avec un agréable boardwalk dans un
bout de forêt protégée par une barrière électrique et de grandes terrasses en
bois offrant des vues superbes sur le Limpopo au point de jonction des trois
frontières Botswana-Zimbabwe-Afrique du Sud, un petit piton arbore le drapeau
botswanais, les deux autres pays semblent manquer d’esprit cocardier.
Mapungubwe
est un site archéologique où on a trouvé le fameux rhinocéros d’or, c’était la
capitale d’un royaume médiéval africain qui commerçait déjà avec l’Asie, eh oui,
l’Afrique a une Histoire, n’en déplaise à un ex président français. On voit peu
d’animaux mais les nombreux arbres fracassés montrent qu’il y a des éléphants
par ici, nos hôtes du Balerno nous raconteront que depuis les inondations, les
barrières électriques ont été emportées et que les éléphants sont sortis des
parcs au grand dam des habitants qui font le guet et s’entraident mutuellement
quand un troupeau de pachydermes approche de fermes ou d’habitations usant des
klaxons de 4x4 et coups de feu pour les éloigner. Tous les gens qui vous
parlent des éléphants, rangers comme fermiers, vous disent que oui bien sûr, il
faut les protéger, mais quand même, quelle nuisance parfois, c’est une armée de
bulldozers qui passe et il faut oublier les forêts, seuls les anciens arbres très
grands et solides leur résistent.
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