On débarque
à Johannesburg pour notre quatrième (ou cinquième je sais plus) séjour en
Afrique du Sud, un pays dont on ne se lasse pas. On retire de l’argent local, achète
une puce téléphone mobile et récupère une petite voiture louée (Nissan Micra). Direction Hazyview, en
bordure sud-ouest du parc Kruger, on dort sous une tente dans un backpacker et
le froid n’est pas aussi terrible que ce à quoi on s’attendait, pourtant il y a
parait-il un front froid. Nous trainons un peu le lendemain et rentrons vers
midi dans le parc par la porte de Phabeni et dès le début on croise girafes, éléphants, buffles, antilopes,…
On a déjà expérimenté
la magie du parc mais c’est toujours aussi captivant, des suisses dont c’est la
première visite nous raconteront en riant leur excitation en voyant une girafe
dès leur entrée, persuadés qu’ils avaient vraiment une chance incroyable. On
traine, bien sûr, mais notre premier camp est assez loin de notre point d’entrée,
la limite sur les routes goudronnées est de 50 km/h et les camps ferment leur
porte à 17h30, alors on accélère légèrement et … contrôle radar !… je me
prends une amende puisque les policiers du parc m’ont pris à 63.
Plus loin on
croise un troupeau de buffles en train de traverser la route, ils sont nombreux,
étalés et prennent leur temps, on se faufile au milieu en serrant les fesses.
On arrive
donc juste dans les temps à notre camp, Tamboti est un camp satellite d’Orpen,
des tentes safari avec terrasse et braai (barbecue) bordent une rivière,
asséchée en cette saison. C’est la pleine lune, la vue est magnifique, on
entend des babouins dans le grand arbre qui nous fait face, des cris d’animaux
et des bruits de branches (ou d’arbres) fracassés par les éléphants. Sous la
lueur de la pleine lune on voit une forme (chacal ?) remonter le lit de la
rivière tandis qu’on se régale de T-bone steaks et champignons grillés
accompagnés de vin rouge sud-africain. Le front froid doit être précisément là
car il fait un froid polaire, je dors dans mon duvet sous la couette. Au matin
un babouin est rentré dans le camp malgré la barrière électrique, je le trouve
sur notre terrasse en train de fouiller dans nos affaires, au péril de mon
intégrité physique j’avance en faisant du bruit et de grands gestes, il hésite
une seconde, lâche le sachet qu’il tenait et s’en va, ouf !
On se balade
à la recherche d’animaux (des lions surtout mais on n’en trouve pas).
En fin
de journée, avant d’arriver à notre camp, devant des éléphants, un type nous
conseille d’aller voir sur la prochaine piste à gauche où il y a un léopard
croit-on comprendre, mais on n’en est pas sûr étant donné la conjonction de l’accent
afrikaans du type et de notre ouïe française. On voit plusieurs voitures arrêtées
face à un arbre qui nous semble bien maigrichon, mais oui ça bouge… une tête d’antilope
à l’envers entre les feuilles !?! Bon sang c’est une proie qu’un léopard
est en train de hisser dans l’arbre. Après l’avoir accrochée le félin s’étend
sur une branche et fait sa toilette, en chat bien élevé, avant de manger.
On
doit partir pour rejoindre le camp avant la fermeture et peu avant le camp on
recroise nos amis au radar mais cette fois on fait gaffe et ils ont déjà arrêté
un véhicule, les (rares) routes goudronnées du parc Kruger doivent être les plus fliquées du monde. Pretoriuskop
est le plus vieux camp du parc et ça se voit… Menu ce soir : T-bone steaks
et maïs grillés accompagnés de vin rouge sud-africain.
Le lendemain
on retourne voir le léopard mais il a déjà fini son gueuleton, il ne reste plus
qu’une tète d’antilope suspendu à des lambeaux de peau.
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